Ce petit article n’aborde que les évènements liés à Saint-Martin-des-Champs. Raconter en détail les évènements de Morlaix d’août 1944 demanderait plusieurs livres, d’ailleurs souvent déjà écrits par des gens y ayant participé, ou par leurs enfants. Livres malheureusement souvent édités en tirage limité et non-réédités.
Rappelons les évènements majeurs qui ont marqué notre commune pendant cette triste période :
De fameux capitaines commandèrent les corsaires de Morlaix, comme Nicolas ANTHON (1714-v.1753) et son fils Jean-Nicolas (1747-1790), l’acadien Jean-Baptiste HÉBERT (v.1745-1786), l’irlandais Edward MACATTER (de son vrai nom WILD), Jean DALBARADE dit « Le Bayonnais » (1743-1819) qui devint ministre de la Marine, les frères CORNIC Pierre (1728-1759), Charles (1731-1809), et Yves (1739-1769), etc. La liste en est trop longue pour ce petit article. Ils s’illustrèrent au XVIIe et XVIIIe siècle, lors de la guerre de Succession d’Espagne (1702-1713), la guerre de Succession d’Autriche (1740-1748), la guerre de Sept Ans (1755-1763), la guerre d'indépendance américaine (1776-1783) et les guerres de la Révolution et de l’Empire (1789-1815). Plusieurs habitaient rue Villeneuve ou quai du Léon, dans la paroisse de Saint-Martin. A cette époque Morlaix (comme Roscoff) ressemblait bien plus à l’île de la Tortue avec ses centaines de tavernes et de lupanars (165 dès l’année 1491), où se côtoyaient des gens de toutes origines, de toutes nationalités et langues, qu’à la morne sous-préfecture respectable qu’elle est devenue au XIXe siècle. Morlaix s’est empressée d’oublier cette époque où elle devait sa richesse au commerce des toiles, certes, mais aussi à la contrebande, à l’activité de négoce des prises de corsaires et même à la traite des noirs. Et donc sont tombés dans l’oubli tous ces célèbres capitaines. Seul est resté dans la mémoire Charles CORNIC, grâce à la statue qui lui avait été érigée, puis à son buste qui se trouve sur le port.
La vie des inconnus est souvent aussi extraordinaire que celle des hommes célèbres. Voici la saga d’Elizabeth TERRIOT, qui vint s’installer en notre bonne paroisse de Saint-Martin, il y a 250 ans.
Ce site, intitulé "Qui étaient-ils ?", a été réalisé par l’atelier généalogie de l’association Echanges de Savoirs de Saint-Martin-des-Champs.
Jean-Jacques Bouëstard de La Touche est né le 17 décembre 1730 à Angers, d’origine roturière. Son grand-père Jean avait été lieutenant de gabelle et son père François était lieutenant des Fermes du Roi (administration fiscale). Ce sont probablement ces fonctions de percepteur qui lui ont valu ce surnom de « de la Touche » qui sera accolé au nom Bouëstard. Il obtient son doctorat en médecine à la Faculté de Caen en 1757, puis vient s’installer près de Pouancé. Il épouse le 03 octobre 1758 Anne Serbert, avec laquelle il a une fille Charlotte le 11 octobre 1759 (+ 1792). Ils auront au total six enfants avec Noël (1763-1772), Jean-François (1770-1780), Jean-Charles (1774-1775), Jean-Marie (1777-1780), Anne (née en 1781).
Louis-Alexandre Expilly est né à Brest le 24 février 1743 dans une famille originaire du Dauphiné. Il est le fils de Charles-Boniface, un capitaine d’Armes d'une compagnie franche de la marine et de Marie-Gabrielle La Gal. Sa sœur est l'épouse de Michel Behic (1736-1827), maire de Morlaix, cofondateur du Club des jacobins de Morlaix, et l'une de ses petites-nièces, Edmée Behic, se mariera en 1795 avec Joseph Moreau, révolutionnaire, frère du général Jean Victor Marie Moreau. Après des études secondaires à Quimper, Louis-Alexandre effectue à Paris des études secondaires et devient à la Sorbonne licencié en théologie. En 1767, il est ordonné prêtre à Paris et il est nommé deux ans plus tard recteur à la cure de Saint-Martin-des-Champs. Il a alors vingt-six ans.
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